Représentation de deux salmonidés.
Les deux extrémités sont fracturées. Sur les surfaces préservées, on voit deux corps de poissons en profil droit, identifiables comme des salmonidés grâce à de nombreux détails : silhouette fuselée, bord externe de la queue rectiligne, présence d’une petite nageoire adipeuse.
Toutefois, la distinction entre truite et saumon ne peut être précisée. Les sujets sont cadrés au maximum du champ disponible et chacun a fait l’objet d’un traitement graphique élaboré, comme si l’auteur voulait les distinguer nettement l’un de l’autre. On remarquera sur les deux poissons la ligne sensorielle latérale fortement incisée.
Les figures de poissons sont un peu plus fréquentes dans l’art des objets que dans l’art pariétal (une centaine environ).
L’espèce de beaucoup d’entres elles n’est pas identifiable, les autres sont le plus souvent des salmonidés (saumons et truites).
Représentation d’un poisson.
Tête de poisson sculptée, nettement sciée à l’une de ses extrémités : il s’agit donc d’un fragment détaché d’une sculpture plus complète. Le principal intérêt de ce petit objet réside dans la présence d’yeux incrustés. Deux cupules creusées à l’emplacement des orbites sont comblées d’une matière rougeâtre, sans doute insérée à l’état malléable, et décrite comme une résine par les inventeurs.
Les yeux incrustés apparaissent sur de nombreuses sculptures du Mas d’Azil, dont ils constituent un trait singulier, mais on retrouve cette pratique sur d’autres sites.