On accède à cette troisième zone du parcours de l’exposition située en surplomb de la route et du parking intérieur de la grotte par un escalier montant de la salle Piette.
Cet espace de transition est essentiellement constitué d’un chemin d’une quarantaine de mètres à flanc de talus constitué de déblais et de plateformes. Ce site fut le siège d’un important gisement préhistorique qui a été excavé et donc détruit pour servir de remblais à la route actuelle. L’abbé Breuil a pu identifier sur le côté droit du chemin, et aux abords de la paroi, de nombreux foyers d’occupation magdaléniens.
PASCALE MARTHINE TAYOU est un artiste d’origine camerounaise. Son travail est présenté dans de nombreux musées : MACRO - Rome, MAM de la ville de Paris, Palais de Tokyo en 2002, MOMA – NYC… ainsi que lors de grandes manifestations : Documenta, Biennales de Venise, de Lyon, … Une exposition personnelle lui est consacrée en 2004 au SMAK de Gent. Dans un jeu entre argent, pouvoir et art, ses installations, sculptures et dessins renvoient dos à dos dominants et dominés, le Nord et le Sud, le créateur et le spectateur. TAYOU propose avec nonchalance des pièces qui traduisent avec brutalité l’étalage des maux du monde..Autodidacte, son œuvre est une expérience qui se vit plus qu’elle ne s’explique. On le connaît pour ses assemblages, ses dessins, ses installations et ses textes, dont la matière première est fournie par les détritus de la société, dont il explore l’état de décomposition. Parmi ses travaux les plus marquants, Garage Modern, qui est une sculpture-voiture, composée d’éléments provenant de voitures tombées en désuétude et assemblée par des mécaniciens camerounais. Des vidéos projetées à l’intérieur de la voiture montrent le processus même du montage. Présentée lors de la Skulptur Biennale Münsterland en Allemagne, cette sculpture-voiture est un condensé des réflexions que l’artiste a menées sur l’immigration, l’intégration et le commerce mondial. D’autre part, présentée en Allemagne, elle renvoie à l’histoire commune du Cameroun et de l’Allemagne, sa première colonisatrice. PASCALE MARTHINE TAYOU est un provocateur. Il parle souvent de ses travaux comme d’œuvres collectives, une attitude honorant une somme de moments quotidiens, de rencontres, de hasard. Littéralement absorbé par le monde occidental, TAYOU fait partie de ces artistes qui redéfinissent les problématiques postcoloniales à travers leurs expériences européennes. Il travaille sur les contradictions identitaires créées par la mondialisation et joue sur les rapports qu’il entretient avec sa propre identité. Grand voyageur, PASCALE MARTHINE TAYOU tire profit de ses déplacements pour interroger la culture africaine, les problématiques liées à l’émigration, et ses espoirs souvent déçus.
Un troupeau de trois à six bêtes imaginaires sculptés dans du cristal en ballade dans la grotte.
des signes et traces en néons, le tout posé sur une charpente en fer oxydable démontable. Ensuite nous avons dans le même espace
une avalanche de petites maisonnettes ou mini-cases dites Favelas-d’Azil, des milliers de cases-blocs disposés en surface ou qui s’écoulent de la partie haute vers le parking ( le niveau bas)
© Visuels PASCALE MARTHINE TAYOU