Pour Julien BLAINE, (poète, performeur et artiste plasticien) effectuer une résidence de création et de recherche au Mas- d’Azil était une nécessité.
Après avoir étudié l’écriture de l’Aurignacien supérieur (35000 BP), il lui paraissait évident de poursuivre, comme il le précise non sans humour, son exploration de "l’art et de l’écriture contemporaine". C’est-à-dire l’art Magdalénien et Azilien (entre 12000 et 9000 BP) ! En particulier à partir des fameux "galets peints" du Mas-d’Azil. L’artiste a même trouvé une sorte de résolution poétique au mystère de ces galets en leur associant du texte. Selon certains préhistoriens les galets recouverts de tracés géométriques et d’empreintes digitales auraient pu être des sortes de monnaies d’échange ou des supports de message codifiés. Peut-être aussi l’une des premières formes d’écriture que Julien BLAINE« décrypte » en jouant de cette forme d’intuition " naturelle " qui lui est propre et qu’il réactive à travers son art. Avec ces travaux, il a opéré une sorte de jonction " transhistorique " entre l’Aurignacien, l’Aziléen et notre époque contemporaine en démontrant qu’un geste, une présence, ou une existence préhistorique pouvait garder toute sa validité et son universalité aujourd’hui. C’est ainsi que l’art peut rejoindre l’un des enjeux essentiels de la recherche en préhistoire